Les citoyens ont un droit et une responsabilité de tenir les acteurs étatiques et les autres détenteurs de pouvoir (par exemple, les entreprises, les ONG) responsables des décisions et des actions ayant un impact sur leur vie. En effet, la participation active de citoyens est essentielle pour garantir une bonne gouvernance, qui est à la fois liée directement au quotidien des gens et des communautés (par son impact sur l’accès aux soins de santé, à l’éducation, au logement, à l’eau et à l’assainissement, aux routes et aux opportunités d’emploi, etc.), ainsi qu’à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Pourtant, dans le monde entier, de nombreux systèmes de gouvernance manquent de redevabilité, ce qui entraîne des problèmes de services publics de mauvaise qualité, de mauvaise gestion des ressources, de corruption, de gaspillage et d’injustice sociale. À l’heure où de nombreux pays connaissent un recul de la démocratie, un rétrécissement de l’espace civique et des inégalités persistantes (économiques, de genre, raciales, etc.), de nombreux citoyens se sentent impuissants à exprimer leurs opinions et leurs préoccupations, et incapable d’influencer les décisions gouvernementales, de faire pression pour une meilleure réactivité, d’exiger des comptes et d’apporter des changements significatifs.
La redevabilité sociale – ou contrôle citoyen de l’action publique – fait référence à une gamme d’approches et de mécanismes qui permettent aux citoyens de faire exactement cela: travailler avec les gouvernements d’une manière productive et efficace dans la poursuite d’une transparence accrue, d’une participation citoyenne plus significative, de systèmes de gouvernance améliorés et, en fin de compte, d’une culture de redevabilité menant à des changements positifs dans la vie des gens.
Ce cours vous aidera à comprendre les principes sous-jacents de la redevabilité sociale et à élaborer des propositions adaptées au contexte pour intégrer la redevabilité dans votre travail. Par le biais d’études de cas provenant de plusieurs régions du monde et d’un processus d’apprentissage entre pairs, vous découvrirez des pratiques innovantes permettant d’impliquer les citoyens, de contrôler les actions du gouvernement, de demander des comptes, de prévenir la corruption et d’améliorer les services publics essentiels. Vous apprendrez également à concevoir des stratégies inclusives en faveur de la redevabilité et à faire le lien entre l’apprentissage conceptuel et les applications pratiques dans votre propre travail, afin de favoriser une culture de redevabilité dans votre organisation et dans les sociétés.
Bénéfices et objectifs d’apprentissage
À la fin du cours, vous serez en mesure de :
- expliquer les principes fondamentaux de redevabilité sociale, pourquoi celle-ci est importante, et les avantages potentiels qu’elle peut apporter ;
- identifier les caractéristiques d’un environnement propice à la redevabilité sociale et explorer des stratégies pour créer des conditions favorables ;
- décrire une gamme de pratiques et d’outils de redevabilité sociale, tels que la planification participative, la budgétisation sensible au genre, la budgétisation participative, l’audit social, le tableau de bord communautaire, entre autres ;
- intégrer une perspective sensible au genre et intersectionnelle dans votre analyse de la gouvernance et de la redevabilité ;
- mener une réflexion stratégique afin de maximiser l’impact de la redevabilité sociale et élaborer une proposition concrète pour mettre en pratique la redevabilité sociale dans votre contexte.
Par le biais de votre participation, votre organisation sera en mesure de :
- accroître sa capacité organisationnelle à intégrer la redevabilité au sein de programmes et projets futurs ; et,
- améliorer sa capacité à évaluer les programmes gouvernementaux afin d’assurer la qualité de la prestation des services publics à tous les citoyens.
Qui devrait poser sa candidature ?
Ce cours est conçu pour les praticiens provenant d’organisations de la société civile et de mouvements sociaux, ainsi que le personnel de gouvernements, des agences de développement ou du secteur privé, qui sont engagés dans les enjeux de gouvernance, de services publics, des droits de l’homme, de plaidoyer et/ou de la redevabilité. Les candidats doivent être ouverts au partage de leurs connaissances et de leurs compétences, et motivés à mettre en pratique leur apprentissage dans leur propre travail.